Par Nicolas, le 10 Septembre 2012
où, comme à chaque rentrée, on prend conscience de la fragilité de l'humain face à la technique. Manque ainsi l'edito en ouverture d'émission et l'annonce du premier morceau, élégamment remplacé par un joli silence de plusieurs secondes. Le texte vous est rendu en fin de billet à la suite de la playlist. Plus plates seront mes excuses, plus discret je me ferais...
Steve Lacy Four, Morning Joy, Hat hut, 1986/2001: Prospectus
Sylvain Beuf, Electric excentric, Impro Primo, 2012: Jazz Gigue
Théo Ceccaldi Trio,Carrousel, Ayler Records, 2012: Tiding ting
Jonathan Orland,Homes, Bee Jazz, 2012: Chassidot
Matthew Bourne / Laurent Dehors, Chansons d'amour, Emouvance, 2012: BDK Theme / La vie en rose / Don't look at me: I'm a beautiful girl
Alexandra Grimal, Andromeda, Ayler Records, 2012: Andromeda
Edito:
Ravi de vous retrouver, très content même de positionner ma bouche de ce côté-ci du micro tandis que vos oreilles se trouvent de l'autre. J'espère que l'été qui s'achève et qui, en guise de final en apothéose s'ouvre sur une nouvelle grille sur Radio G !, j'espère que cet été fut, malgré une météo un peu tristounette des plus sympathiques en ce qui vous concerne. De retour donc avec Jazzitude, nous amorçons ici la sixième saison de cette émission toujours et plus que jamais entièrement dédiée au jazz le plus fringant, le plus stimulant, du jazz comme un art de vivre obsessionnel dont je me ferai l'aimable et dévoué serviteur.
Je vous rappelle dès à présent que cette émission comme les précédentes (et à coup sûr les suivantes) sont retrouvables sur le site www.jazzitude.fr. Je vous annoce tout de suite quelques unes des musiques que nous écouterons ce soir, Sylvain Beuf, Théo Ceccaldi, Bourne et Dehors, Alexandra Grimal. Nous nous entendons bien, vous et moi depuis les 101.5 FM de Radio G ! sur la ville d'Angers et de ses environs mais également à Le Lamentin à la Martinique grâce au web et l'adresse suivante www.radio-g.fr.
Nous sommes lundi, saison VI, épisode 1, ce soir c'est Jazzitude, et c'est tout de suite.
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Annonce du morceau de Steve Lacy:
J'ai pris pour habitude au fil des années d'ouvrir la saison par un morceau historique, un morceau énorme, afin de chauffer les oreilles à tout le monde et plonger directement dans le grand bain. Cette année ne dérogera pas à la règle et le morceau sélectionné sera effectivement une musique d'anthologie puisqu'il s'agit d'un extrait du très fameux disque de Steve Lacy Morning Joy, enregistré live en 1986 en compagnie de messieurs Steve Potts à l'alto, JJ Avenel à la contrebasse et Oliver Johnson à la batterie. Ce qui me touche chez Steve Lacy, si je puis me permettre en deux mots de vous exprimer mon ressenti, c'est son positionnement politique en tant que musicien, aucune concession de faite aux lois du marché, aucune recherche de joliesse consensuelle, mais la recherche de la plus grande expressivité par la plus grande sincérité qui débouchera inévitablement sur une vérité universelle. Tout ça peut paraître du baratin, mais si on se retourne sur le parcours de ce monsieur, mort en 2004, on voit là un chemin exemplaire, certes austère parfois mais toujours passionnant. Sans compter que Steve Lacy, c'est sans doute avant toute chose, un son de saxophone soprano à nul autre pareil. Je vous laisse donc en sa compagnie sur un extrait intitulé Prospectus sur ce disque Morning Joy sorti chez Hat Hut en 2001. En ces périodes un peu troubles que nous vivons, que cette musique-là soit la feuille de route des combats à mener pour retrouver chacune et chacun dans nos domaines un peu d'air pur etd'élan vital. Qu'il en soit ainsi, je me tais.